Initialement prévues pour janvier 2016, les nouvelles vignettes écologiques pour la qualité de l’air seront enfin disponibles le 1er juillet. Faisons le point sur ce certificat qui permettra de distinguer les voitures émettant le moins.
Avantager les véhicules propres
La pastille verte, qui avait failli revenir il y a quelques années, sera désormais remplacée par les éco-pastilles CRIT’Air. Ces vignettes de couleurs permettront de facilement repérer les véhicules les moins polluants : voitures, deux-roues, scooters, quads ainsi qu’autobus et autocars.
Certaines villes ont déjà exprimé leur souhait d’avantager les détenteurs de ces vignettes. Par exemple, des emplacements de stationnement leur seront exclusivement réservés. De même, les autorités seront en mesure de reconnaître les véhicules lors des pics de pollution et ainsi de contrôler la circulation. Certaines communes pourraient même être amenées à créer des zones de circulations restreintes, notamment dans les centres-villes, afin d’améliorer la qualité de l’air.
L’acquisition des vignettes se fera gratuitement pendant les 6 premiers mois puis passera à 5 euros. A noter également qu’elles seront non obligatoires. Toutefois, tout moyen de transport ne présentant pas de pastille sur son pare-brise sera considéré au même titre que les plus polluants. Les propriétaires de véhicules propres ont donc tout intérêt à se la procurer !
Catégoriser selon 4 vignettes colorées
Le gouvernement a décidé de diminuer le nombre initial de 7 vignettes à 4. Qui voudrait en effet se vanter de posséder une voiture très polluante ?
Basée sur les normes Euro, la classification ne s’applique qu’aux véhicules les plus propres. La vignette verte est la plus restrictive et ne concerne que les véhicules 100 % électriques ou hydrogènes à l’instar de la Renault Zoé. Au contraire, la vignette orange est la moins restrictive et concerne un panel de véhicules beaucoup plus large.
Cette catégorisation est-elle réellement pertinente ?
De nombreux reproches ont été faits quant à la manière de catégoriser les véhicules. En effet, seuls le type de carburant et la date de fabrication sont pris en compte. Les émissions de gaz polluants, quant à elles, n’entrent pas dans les critères. Ainsi, un véhicule moyennement polluant mais très récent peut potentiellement être mieux classé qu’un véhicule peu polluant mais plus ancien.
Les véhicules diesel sont également pénalisés. Cependant, grâce aux systèmes actuels de filtres à particules ou de traitement des oxydes d’azote, ils sont parfois bien moins émetteurs que certains véhicules à essence.
L’objectif premier des vignettes CRIT’Air est d’améliorer la qualité de l’air en incitant les conducteurs à investir dans des véhicules plus propres. Toutefois, bien qu’inscrites dans une volonté écologique, elles ne semblent pas faire l’unanimité, notamment au niveau des modalités de classification.
La prochaine étape est donc d’attendre leur mise sur le marché afin d’étudier plus en profondeur leur utilité et leur réception auprès des conducteurs.